L’équitation thérapeutique : quand le cheval devient médecin.

cheval

L’équitation thérapeutique, comme le terme l’indique, est une méthode de traitement qui a le cheval comme instrument intermédiaire de la thérapie elle-même et qui implique la mise en œuvre de techniques visant à améliorer le bien-être psychologique ou physique (ou les deux) d’une personne.

L’hippothérapie se décline en de nombreuses manières de « monter », dont les limites et les définitions ne sont pas toujours claires. On l’appelle aussi hippothérapie, en référence à la thérapie avec le cheval qui n’implique pas d’intervention active du patient et dont le but est la réadaptation : elle convient aux situations de maladies neurologiques et psychiques d’une certaine importance. La rééducation équestre, en revanche, suppose une intervention active de la personne handicapée et est particulièrement utile et efficace pour gérer les problèmes cognitivo-comportementaux. Ensuite, il y a l’équitation sportive pour les handicapés, qui se compose d’activités « compétitives » mais aussi (et surtout) démonstratives : dans ce cas, on parle de manèges et de jeux à cheval et on donne de l’espace à l’agrégation et à la socialisation.

Le domaine de l’équitation thérapeutique est donc assez large et comprend la rééducation équestre, l’hippothérapie et l’équitation intégrée®. Il est également très utile pour ceux qui, sans souffrir de maladies particulières, veulent traiter des situations telles que l’anxiété, la dépression, l’insomnie, les troubles alimentaires et les troubles psychologiques en général. De nombreuses façons de traiter des troubles et des pathologies très différentes, mais avec le cheval comme dénominateur commun qui devient un moyen thérapeutique : un être vivant qui entretient une relation particulière avec son cavalier-patient.

Bien sûr, le traitement par le cheval peut être combiné avec d’autres méthodes de réhabilitation, mais ce qu’il faut souligner ici, c’est que le plus important dans l’équitation thérapeutique n’est pas tant l’activité de l’équitation que la relation avec le cheval, qui offre de nouvelles possibilités thérapeutiques au niveau psychologique, émotionnel et social, ainsi que physique, apportant ainsi de nouvelles solutions d’intervention.

L’équitation thérapeutique est divisée en différentes phases : le maternage, qui est la première approche avec le cheval ; l’hippothérapie proprement dite, dans laquelle le cheval devient le thérapeute de la personne handicapée. La rééducation équestre, qui correspond à un stade de traitement plus avancé et qui prévoit la prise en charge directe et partiellement autonome du cheval par la personne handicapée. Réinsertion : le point d’arrivée qui implique également l’intégration sociale ; les activités avec le cheval dans le groupe permettent en effet de définir des modèles de comportement au niveau social et de faire une comparaison positive dans un environnement protégé.

Un enfant en fauteuil roulant saluant son cheval avant de monter sur la selle et de commencer son activité en équitation intégrée Les bénéficiaires de la réadaptation équestre sont donc un large éventail d’utilisateurs : il peut s’agir aussi bien d’enfants que d’adultes souffrant de handicaps ou de retards de développement, notamment de paralysie cérébrale, de spina-bifida, du syndrome de Down et d’autisme. L’hippothérapie est également idéale pour aider les personnes souffrant de troubles moteurs en général, de difficultés de coordination et de problèmes et handicaps neurologiques. Il traite les pathologies cognitivo-comportementales, organiques ou non, et les dysfonctionnements du système nerveux central ayant des répercussions sur le système musculo-squelettique et les résultats de l’infirmité motrice cérébrale infantile (ICP).

Pour résumer ce qui a été dit jusqu’à présent, nous voudrions souligner les multiples fonctions de l’équitation thérapeutique : elle est idéale pour les patients souffrant de handicaps physiques ou mentaux ; elle est idéale comme support pour la psychothérapie ; elle est parfaite pour ceux qui cherchent à s’épanouir personnellement ou pour les personnes qui tentent d’améliorer leur capacité d’interaction et d’intégration sociale. Un des éléments qui rend l’hippothérapie si précieuse est aussi le fait qu’elle est, par nécessité, décontextualisée par rapport à un environnement purement hospitalier : cet aspect est particulièrement important dans les soins aux enfants car il leur permet de ne pas se sentir « pris en charge ». En général, les enfants qui entreprennent une équitation thérapeutique passent déjà beaucoup de temps à l’hôpital ou, en tout cas, dans des environnements médicalisés : la co-thérapie dans un contexte différent s’avère souvent particulièrement efficace.

Pourquoi l’équitation thérapeutique ? Les avantages offerts par le cheval :

Silvi Ladoni de chez galopia Une communication se crée entre l’homme et le cheval, une relation naît, un lien mutuel. Le cheval convient donc comme véhicule de thérapie car il active le canal émotionnel du cavalier-patient. Il est doté d’une intelligence émotionnelle, déterminée par sa nature de proie, qui le conduit à avoir une attitude docile mais non passive. Sa sensibilité et sa capacité d’adaptation en font un traitement parfait pour les personnes ayant des difficultés psychologiques. Chaleureux, doux, avec une odeur précise, il suscite l’admiration et le respect de sa taille et de sa majesté. Le cheval apporte une sécurité émotionnelle, en stimulant l’imagination de l’enfant et en prenant l’apparence d’un héros serein toujours capable d’atteindre son but.

L’essence instinctive et sauvage du noble animal génère la révérence et le respect, mais sa docilité et sa douceur, particulièrement accentuées chez les enfants et les adultes handicapés, permettent de l’utiliser avec tranquillité même lorsque le petit cavalier doit paraître agité, agressif, nerveux. En effet, le cheval répond de manière résolue (mais prévisible) à tout stimulus trop intense : tout cela habitue son cavalier à le respecter.

L’un des grands avantages de l’équitation thérapeutique est l’environnement qui entoure l’animal : le cheval ne doit pas seulement être monté, mais il doit être soigné, nourri et son harnais doit être entretenu. Ces aspects ne sont qu’apparemment secondaires car ils contribuent en fait à renforcer le lien avec l’animal et à développer les compétences cognitives, langagières, relationnelles et motrices.

La réalisation d’objectifs importants

L’hippothérapie par le cheval vise à stimuler la conscience, le contrôle et l’utilisation équilibrée du soi dans l’espace et le temps. Sur le plan physique, l’hippothérapie garantit le tonus musculaire, en particulier au niveau du cou et du dos, grâce au mouvement ondulant et rythmique du cheval dans quatre directions.

En outre, toujours en ce qui concerne l’aspect moteur, des améliorations significatives ont été constatées au niveau de la coordination, de la flexibilité, de la force et de l’équilibre après les trois premières semaines d’hippothérapie.

En ce qui concerne la sphère émotionnelle et affective, le système de valeurs du patient/personne handicapée se développe dans sa relation avec lui-même et avec les autres, et la gestion des réponses émotionnelles-instinctives est améliorée. Un état mental positif est développé et les relations sociales sont favorisées. En outre, au niveau cognitif, la compréhension, la capacité de déduction et la mémoire sont développées. À tout cela s’ajoutent des améliorations de l’estime de soi, de la perception de soi, de la maîtrise de soi. La confiance dans les autres augmente. Tout cela grâce à l’aspect ludique et socialisant de l’équitation thérapeutique.

Un aspect extrêmement positif de l’hippothérapie est qu’elle amène la personne handicapée à ne pas se fixer sur ses propres limites mais à croire en ses possibilités réelles et à trouver son propre rôle personnel et spécifique. Promouvoir ces aspects, c’est aussi le toilettage du cheval et le travail sur le terrain qui génère un sentiment de responsabilité de la part des handicapés envers l’animal, dont le patient peut aussi parfois facilement reconnaître les besoins et les soins. Plus l’autonomie du praticien dans la gestion du cheval augmente, plus le sentiment de satisfaction et de confiance en soi, garanti et entretenu par la progression d’un rôle de plus en plus actif, s’accroît.

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